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Tournai Ramdam Festival 2024 : Quand le Cinéma Dérange et Rassemble

La 14ème édition du Tournai Ramdam Festival, le festival du film qui dérange, a clôturé ses portes avec succès au cinéma Imagix de Tournai. L’événement a attiré une foule passionnée, dépassant la barre des 35 000 spectateurs cette année. Six salles ont été ouvertes pour la projection du film de clôture, « One Life » de James Hawes, une œuvre qui a captivé le public avec son pouvoir évocateur.

Cette année, la programmation était riche et variée, comprenant 62 longs-métrages (fictions et documentaires) et 36 courts-métrages provenant des quatre coins du monde. Le cinéma belge a été mis à l’honneur avec 13 longs-métrages et 5 courts-métrages, démontrant la diversité et la richesse de la scène cinématographique belge. Une journée spécialement dédiée au cinéma belge a également été un moment fort de l’événement.

La nouvelle catégorie « Génération Ramdam » a été une réussite, réunissant et émouvant les différentes générations de cinéphiles. Ce pari audacieux a consolidé la réputation du festival en tant que lieu où les générations se croisent pour partager des émotions cinématographiques uniques.

Le Tournai Ramdam Festival a eu l’honneur d’accueillir plus de 70 invités de divers horizons, de l’Espagne au Mexique, en passant par le Canada, la Suède, la Norvège, les États-Unis, la Jordanie et l’Italie. La présence internationale a ajouté une dimension globale à l’événement, mettant en lumière la portée universelle du langage cinématographique.

Cette édition a une fois de plus confirmé le développement continu du festival et la fidélité du public. Les cinéphiles ont été invités à explorer une multitude de films, à participer à des rencontres inspirantes, à découvrir des expositions captivantes, à vibrer au rythme de soirées animées, et à se laisser emporter par la danse et la musique.

Le Tournai Ramdam Festival ne se contente pas d’être un événement cinéphile, il va au-delà. Il se présente comme un festival qui « dérange », effaçant les frontières et levant les barrières. C’est un espace qui suscite des rencontres improbables, encourageant le dialogue et la réflexion autour de sujets souvent négligés par le cinéma conventionnel.

Enfin, le moment tant attendu de la remise des prix a consacré certains films marquants de cette édition. Le public a décerné la meilleure fiction à « Amal » de Jawad Rhalib, tandis que « Heroico » de David Zonana a reçu le titre de fiction la plus dérangeante. Du côté des documentaires, « Tehachapi » de JR a été honoré en tant que meilleur documentaire, tandis que « Une Des Mille Collines » de Bernard Bellefroid a été couronné comme le documentaire le plus dérangeant. Le Jury de la Presse a attribué son prix à « Pure Unknown » de Mattia Colombo et Valentina Cicogna, avec une mention coup de cœur pour « Allo La France » de Floriane Devigne.

Le Tournai Ramdam Festival 2024 restera gravé dans les mémoires comme une célébration cinématographique audacieuse, un événement qui bouscule les conventions et crée un espace où le cinéma devient une force transformatrice et rassembleuse.

ZEEVONK sur fond d’intrigue maritime

Le Ramdam 2024 promet une sélection cinématographique captivante, et parmi les films les plus attendus se trouve « ZEEVONK », une production belge de fiction qui plonge le spectateur au cœur d’une quête mystique. Réalisé par Domien Huyghe, ce film prometteur devrait sortir en salles en 2023 et offre une expérience cinématographique unique d’une durée de 98 minutes.

Le récit de ZEEVONK se déroule dans les eaux tumultueuses de la Mer du Nord, offrant un mélange intrigant de mystère, d’aventure et de drame familial. Le personnage principal, Lena, une jeune navigatrice talentueuse, est déterminée à révéler la vérité derrière la tragédie qui a coûté la vie à son père, ainsi qu’à deux autres pêcheurs, lors d’un accident en mer.

Lena est convaincue que son père n’est pas responsable de la catastrophe maritime, mais plutôt victime d’une mystérieuse créature sous-marine. Selon sa théorie, cette créature, chassée des profondeurs abyssales en raison du réchauffement climatique, hante désormais les eaux de la Mer du Nord. Son objectif est clair : prouver l’existence de cette créature afin d’innocenter la mémoire de son père et de rétablir l’honneur de sa famille.

Le réalisateur Domien Huyghe plonge le public dans une aventure immersive, mêlant les éléments surnaturels à la réalité quotidienne. La Mer du Nord devient le théâtre d’une exploration passionnante, où Lena et son équipage affrontent les éléments déchaînés pour percer le mystère de ZEEVONK. Les paysages marins majestueux et la tension croissante créent une atmosphère envoûtante qui tient le public en haleine tout au long du film.

L’interprétation de Lena par une jeune actrice talentueuse ajoute une dimension émotionnelle au récit. Le spectateur est invité à partager la quête personnelle de Lena, ressentant sa détermination, sa douleur et son espoir alors qu’elle se confronte à des défis tant physiques que psychologiques.

Ariane Castellanos s’ouvre sur son rôle mémorable dans « Richelieu »

Dans une interview exclusive, Ariane Castellanos, l’actrice émérite du cinéma québécois, partage ses réflexions sur son rôle clé dans le film historique « Richelieu ». L’artiste talentueuse, connue pour sa polyvalence et son charisme, dévoile les coulisses de son expérience captivante sur le plateau de tournage.

« Richelieu » offre à Ariane Castellanos un rôle complexe et puissant, celui d’une femme influente évoluant au cœur des intrigues de l’exploitation de l’homme. Lors de l’interview, l’actrice exprime sa fascination pour l’époque et l’opportunité de donner vie à un personnage aussi captivant.

« Interpréter ce rôle a été un véritable défi, mais aussi une expérience extrêmement gratifiante », déclare Ariane Castellanos. « Le scénario m’a immédiatement séduite par son intrigue riche en rebondissements et par la complexité émotionnelle du personnage que j’allais incarner. »

L’actrice partage également son enthousiasme pour la collaboration avec le réalisateur du film. « Travailler avec Pier-Philippe Chevigny a été une expérience exceptionnelle. Sa vision artistique et son engagement envers l’authenticité historique ont profondément enrichi le projet. Nous avons travaillé en étroite collaboration pour donner vie à cette période fascinante. »

Ariane Castellanos évoque également les défis rencontrés lors de la préparation du rôle et la recherche approfondie qu’elle a effectuée pour comprendre le contexte historique de « Richelieu ». Elle souligne l’importance de capturer l’esprit de l’époque tout en insufflant sa propre interprétation au personnage.

« Chaque projet apporte son lot de défis, mais c’est ce qui rend le métier d’acteur si gratifiant. Nous avons travaillé dur pour créer un monde authentique et captivant, et j’espère que le public ressentira l’engagement et la passion que nous avons mis dans ce film. »

Cette interview donne un aperçu fascinant du processus créatif d’Ariane Castellanos et de l’effort collaboratif derrière « Richelieu ». Les cinéphiles auront certainement hâte de découvrir la performance remarquable de l’actrice dans ce drame historique qui promet de marquer les esprits et de consolider davantage la réputation d’Ariane Castellanos dans l’univers du cinéma québécois.

« Les oubliés de la Belle Etoile » au Ramdam 2024

Au cœur des montagnes savoyardes, le documentaire « Les Oubliés de La Belle Étoile » de Clémence Davigo a marqué les esprits lors de sa présentation au festival Ramdam 2024. À travers le récit poignant de Dédé, Michel, et Daniel, anciens pensionnaires du centre de redressement catholique La Belle Étoile, le film offre un témoignage bouleversant sur une époque pas si lointaine, où l’enfance était souvent synonyme de souffrance.

Situé au-dessus d’Albertville, La Belle Étoile a été le théâtre de nombreuses injustices infligées à des enfants, qu’ils soient pupilles de la nation, orphelins, ou issus de la DDASS. Les années 60 et 70 ont laissé des marques indélébiles sur des individus tels que Dédé, Michel et Daniel, qui, près de six décennies plus tard, se retrouvent pour partager leur histoire et briser le silence qui a trop longtemps entouré les horreurs de ce centre de redressement dirigé d’une main de fer par l’Abbé Garin.

Le réalisateur Clémence Davigo, en collaboration avec les protagonistes, nous offre un accès émotionnel à leurs souvenirs enfouis. Le documentaire explore le pouvoir de l’amitié et du soutien mutuel qui a permis à ces hommes de se reconstruire au fil des années. La décision de confronter le passé et de révéler au grand jour les sévices subis à La Belle Étoile est un acte courageux, symbolisé par leur rassemblement dans les montagnes savoyardes.

Le cadre majestueux des montagnes contraste avec la noirceur des souvenirs partagés. La demeure qui surplombe le pic de la Belle Étoile devient le lieu symbolique où ces survivants partagent leurs récits douloureux, cherchant à briser l’omerta persistante au sein de l’Église catholique. Le film nous plonge dans une quête poignante de vérité, de reconnaissance, et de justice.

Clémence Davigo guide habilement le spectateur à travers cette épopée émotionnelle, mettant en lumière la résilience humaine face à l’adversité. Le documentaire ne se contente pas de documenter les horreurs du passé, mais pose également des questions cruciales sur la responsabilité des institutions religieuses et la nécessité d’une justice réparatrice.

« Les Oubliés de La Belle Étoile » n’est pas seulement un film, c’est un appel à la compassion, à la compréhension et à la prise de conscience collective. En donnant une voix à ceux qui ont été longtemps marginalisés, le documentaire rappelle l’importance de briser le silence sur les abus du passé pour construire un avenir où de tels traumatismes ne se reproduiront plus.

« Poor Things » Entre réanimation et émancipation

Depuis sa première à Venise, « Poor Things » ne cesse d’émerveiller, et la performance d’Emma Stone laisse entrevoir un possible second Oscar. Sous la direction audacieuse de Yorgos Lanthimos, le film dépeint l’histoire captivante de Bella Baxter, réanimée à la Frankenstein dans une Angleterre du XIXe siècle fantasmée.

La première partie en noir et blanc nous présente Bella, une femme-enfant fraîchement revenue à la vie, avide de savoir. Sa quête d’émancipation débute aux côtés de Duncan, un avocat libertin. La trame, oscillant entre comédie noire, fantaisie et acuité, offre une expérience cinématographique unique.

L’univers visuel, mêlant les styles victorien et Art nouveau, rappelle une œuvre d’Hayao Miyazaki. Lanthimos, célèbre pour son audace visuelle, pousse les limites avec des choix formels innovants, dont l’utilisation judicieuse d’un objectif « fish-eye ».

Librement adapté du roman d’Alasdair Gray, « Poor Things » est l’œuvre d’une ténacité comparable à celle de son héroïne. Yorgos Lanthimos a bataillé pendant dix ans pour convaincre un studio, illustrant ainsi la persévérance nécessaire à la réalisation de projets originaux.

Dans un paysage cinématographique dominé par les superhéros, « Poor Things » offre une bouffée d’air frais, alliant narration baroque et politique. Emma Stone, par son interprétation courageuse de Bella, inscrit son nom dans l’éternité cinématographique.

Ce film a été présenté en avant-première lors du Ramdam 2024 à Tournai, ajoutant une reconnaissance supplémentaire à cette œuvre captivante.

Sous le vent des Marquises : Une Ode Poignante à la Vie

Le Festival Ramdam à Tournai nous a offert une nouvelle pépite cinématographique avec « Sous le vent des Marquises », réalisé par Pierre Godeau. D’une durée de 1h31, ce film s’inscrit dans le genre de la comédie dramatique et offre une expérience cinématographique à la fois émouvante et inspirante.

Le protagoniste, Alain, interprété de manière magistrale par François Damiens, se trouve confronté à un tournant crucial de sa vie lorsqu’il est choisi pour incarner Jacques Brel, l’illustre chanteur belge, sur scène. Ce rôle ne se limite pas à une simple performance artistique pour Alain ; il devient le point de départ d’une exploration profonde de son propre destin, s’entrelaçant de manière inextricable avec celui de l’artiste qu’il incarne.

La trame narrative se tisse autour de la rencontre entre Alain et sa fille, interprétée avec une grâce touchante par Salomé Dewaels. Cette réunion inattendue et les conséquences qui en découlent ébranlent les fondements même de la vie d’Alain. La magie du cinéma opère ici à son meilleur, car les frontières entre la fiction et la réalité se brouillent, créant une synergie entre l’art et la vie.

La réalisation de Pierre Godeau se distingue par sa sensibilité à capter les nuances émotionnelles des personnages et à les traduire à l’écran. La photographie, les décors et la musique se marient harmonieusement pour créer une atmosphère envoûtante qui transporte le spectateur dans l’univers particulier de Jacques Brel.

« Sous le vent des Marquises » se révèle être bien plus qu’un simple divertissement cinématographique. C’est une expérience émotionnelle riche, une plongée dans les méandres de l’âme humaine. Un incontournable du Festival Ramdam à Tournai et une œuvre qui résonnera longtemps après que le générique final se soit éteint.

Vampire humaniste au Ramdam

Dans le cadre du Festival du Film qui Dérange à Tournai, « Vampire Humaniste Cherche Suicidaire Consentant » d’Ariane Louis-Seize offre une comédie d’une heure et trente minutes, explorant un univers vampirique non conventionnel.

Sasha, interprétée par Sara Montpetit, est une jeune vampire confrontée à un dilemme inhabituel : son humanisme l’empêche de mordre. Lorsque ses parents décident de lui couper les vivres, sa survie est compromise. La rencontre avec Paul, joué par Félix-Antoine Bénard, un adolescent solitaire aux comportements suicidaires, donne lieu à une épopée nocturne. Ensemble, ils tentent de réaliser les dernières volontés de Paul avant l’aube.

Le film, dirigé par Ariane Louis-Seize et Christine Doyon, se démarque par ses performances captivantes. Entre humour noir et réflexions existentielles, l’histoire explore la frontière entre la vie et la mort, le tout soutenu par une mise en scène soignée et une bande sonore évocatrice.

« Vampire humaniste cherche suicidaire consentant » offre une expérience cinématographique unique, repoussant les limites du comique tout en abordant des thèmes profonds.

Cette œuvre, présentée au Festival du Film qui Dérange, marie légèreté et poésie dans un univers vampirique, invitant le public à rire, réfléchir, et peut-être verser une larme à la lumière pâle de la lune.

Pas de Vagues : Entre l’Innocence et le doute

Le Festival Ramdam, célèbre pour son audace dans le choix de films qui suscitent la réflexion et dérangent les conventions, présente cette année « Pas de Vagues ». Réalisé par Teddy Lussi-Modeste, ce drame contemporain promet de secouer les spectateurs en explorant un sujet brûlant : le harcèlement dans le milieu éducatif.

« Pas de Vagues » réunit un casting exceptionnel avec François Civil, Shaïn Boumedine, Mallory Wanecque, et Agnès Hurstel dans les rôles principaux. La combinaison de talents de ces acteurs donne vie à un récit captivant, soulignant l’impact dévastateur des allégations de harcèlement dans un environnement scolaire en apparence paisible.

Le film plonge les spectateurs dans le quotidien d’un jeune professeur, interprété par François Civil, dont la vie est bouleversée lorsque l’une de ses élèves l’accuse de harcèlement. Ce qui aurait pu être une simple controverse prend une tournure explosive, embrasant le collège tout entier. Les relations interpersonnelles, la confiance et la loyauté sont mises à l’épreuve alors que la communauté scolaire est engloutie par les flammes de la suspicion.

Le réalisateur Teddy Lussi-Modeste, connu pour son approche subtile et incisive, livre une nouvelle fois une œuvre qui questionne les dynamiques sociales. « Pas de Vagues » n’est pas simplement un drame scolaire, mais une exploration profonde des conséquences dévastatrices de la désinformation et du jugement hâtif.

Les performances exceptionnelles des acteurs, en particulier François Civil et Shaïn Boumedine, donnent une profondeur émotionnelle à l’histoire. Leurs personnages complexes offrent une vision nuancée des enjeux sociaux, ajoutant une dimension supplémentaire à ce drame intense.

En explorant le harcèlement et ses conséquences dévastatrices, le film nous pousse à remettre en question nos propres préjugés et à réfléchir sur la manière dont la société réagit face à de telles accusations. Présenté au Festival Ramdam, ce film promet de créer des vagues de discussion et de remettre en question les certitudes, confirmant ainsi la réputation du festival en tant que terrain de jeu cinématographique audacieux.

« Il pleut dans la maison » Un voyage d’été entre douceur et réalité cruelle

Le cinéma est souvent le reflet de la diversité des expériences humaines, et le film « Il pleut dans la maison » de la réalisatrice Paloma Sermon-Daï ne fait pas exception. À travers l’histoire de Purdey et Makenzy, deux adolescents livrés à eux-mêmes dans un contexte difficile, le film explore les nuances de l’adolescence et les défis de la transition vers l’âge adulte.

Sous un soleil implacable, Purdey, dix-sept ans, et son frère Makenzy, quinze ans, se retrouvent seuls, livrés à leur sort. Cette histoire se déroule dans un contexte de canicule, un élément météorologique symbolique qui reflète la pression et la chaleur oppressante qui pèsent sur les épaules des protagonistes. La cinéaste choisit de mettre en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés ces jeunes, accentuant ainsi le contraste entre l’insouciance de l’adolescence et la dure réalité de la vie adulte qui les attend.

Purdey, interprétée de manière magistrale par une actrice talentueuse ( Purdey Lombet) , se débat avec la responsabilité précoce de subvenir à ses besoins. Son quotidien est rythmé par des ménages dans un complexe hôtelier, une tâche qui met en évidence la fragilité de son innocence face aux exigences de la vie quotidienne. D’un autre côté, Makenzy, joué avec conviction par un jeune acteur prometteur ( Makenzy Lombet), choisit un chemin plus sombre en se procurant de l’argent en volant des touristes. Les choix divergents des deux personnages principaux ajoutent une tension supplémentaire au récit, soulignant les dilemmes moraux et les conséquences de leurs actions.

L’une des forces du film réside dans sa capacité à capturer la complexité des relations familiales. Purdey et Makenzy, malgré leurs différences, sont unis par un lien indéfectible. Le spectateur est témoin de leur solidarité, une solidarité qui devient cruciale alors qu’ils se confrontent à un été qui semble marquer la fin de leur jeunesse. La réalisatrice réussit à exploiter avec subtilité les émotions contradictoires qui habitent ces jeunes, entre l’insouciance de la jeunesse et la conscience naissante des défis qui les attendent.

Rétro Therapy : Un Voyage tendre et touchant

Le Festival Ramdam 2024 à Tournai dévoile un bijou cinématographique qui a su captiver les spectateurs avec son mélange unique d’humour, d’émotion et de réflexion. « Rétro Therapy », un film poignant réalisé par Elodie Lelu, transporte le public dans l’univers fascinant de Manon, une adolescente introvertie de 16 ans, et de sa grand-mère Yvonne, une ex-militante féministe au caractère bien trempé.

L’histoire se déroule lorsque Manon se voit soudainement confrontée à une cohabitation inattendue avec Yvonne, une grand-mère aussi excentrique que difficile à vivre. Yvonne, autrefois une fervente militante pour les droits des femmes, se retrouve dans l’incapacité de vivre seule et s’installe chez Manon. La situation prend une tournure comique et touchante lorsque Yvonne, confuse par moments, commence à prendre Manon pour sa propre fille, une femme qu’elle n’a presque pas connue.

Le film évolue alors en une aventure captivante où Manon, par jeu au début, entre dans les délires et les souvenirs confus d’Yvonne. Elle endosse le rôle de la fille perdue depuis longtemps, ce qui donne naissance à des scènes hilarantes, mais également à des moments empreints d’une profonde nostalgie. Les deux générations, séparées par des expériences de vie et des époques différentes, s’embarquent ainsi dans un voyage intime à travers les méandres du passé familial.

Ce périple offre à Manon l’occasion unique de découvrir la véritable histoire des femmes de sa famille. Elle plonge dans les archives familiales, déterre des anecdotes oubliées et apprend à connaître sa mère à travers les yeux d’Yvonne. La quête de Manon se transforme en une exploration de l’héritage féminin qui a façonné sa propre identité.

« Rétro Therapy » transcende les genres cinématographiques en offrant une expérience à la fois comique, dramatique et profondément émouvante. Les performances exceptionnelles des actrices principales, incarne le lien complexe entre deux générations de femmes, apportant une authenticité et une humanité poignante à l’écran.

« Rétro Therapy » s’impose donc comme un incontournable du Festival Ramdam 2024,