« Poor Things » Entre réanimation et émancipation

Depuis sa première à Venise, « Poor Things » ne cesse d’émerveiller, et la performance d’Emma Stone laisse entrevoir un possible second Oscar. Sous la direction audacieuse de Yorgos Lanthimos, le film dépeint l’histoire captivante de Bella Baxter, réanimée à la Frankenstein dans une Angleterre du XIXe siècle fantasmée.

La première partie en noir et blanc nous présente Bella, une femme-enfant fraîchement revenue à la vie, avide de savoir. Sa quête d’émancipation débute aux côtés de Duncan, un avocat libertin. La trame, oscillant entre comédie noire, fantaisie et acuité, offre une expérience cinématographique unique.

L’univers visuel, mêlant les styles victorien et Art nouveau, rappelle une œuvre d’Hayao Miyazaki. Lanthimos, célèbre pour son audace visuelle, pousse les limites avec des choix formels innovants, dont l’utilisation judicieuse d’un objectif « fish-eye ».

Librement adapté du roman d’Alasdair Gray, « Poor Things » est l’œuvre d’une ténacité comparable à celle de son héroïne. Yorgos Lanthimos a bataillé pendant dix ans pour convaincre un studio, illustrant ainsi la persévérance nécessaire à la réalisation de projets originaux.

Dans un paysage cinématographique dominé par les superhéros, « Poor Things » offre une bouffée d’air frais, alliant narration baroque et politique. Emma Stone, par son interprétation courageuse de Bella, inscrit son nom dans l’éternité cinématographique.

Ce film a été présenté en avant-première lors du Ramdam 2024 à Tournai, ajoutant une reconnaissance supplémentaire à cette œuvre captivante.

Publié le janvier 16, 2024, dans Actualités. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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