Un musée pour les fans du groupe ABBA

Les quatre membres du groupe Abba, Agneta, Anni-Frid, Björn et Benny, guideront les visiteurs à travers le nouveau musée. Le chantier du musée Abba bat son plein sur [l’île de] Djurgården, à Stockholm. Lorsque le musée ouvrira ses portes, en mai, ce sont les membres du groupe eux-mêmes qui accompagneront les visiteurs à travers l’édifice. Les quatre Suédois ont en effet enregistré leur voix sur les audioguides qui mèneront le visiteur à travers les 35 étapes du musée. Ils ont été interviewés par Catherine Johnsson, qui avait déjà signé le script de la comédie musicale Mamma Mia !Les 2 000 mètres carrés de l’édifice accueilleront également un Hall of Fame consacré aux grands noms de la musique locale et une partie historique qui retracera l’évolution de la variété suédoise. Un hôtel et un restaurant sont aussi prévus. Avec sa façade de bois clair aux huisseries de cuivre, le bâtiment, dessiné par le cabinet d’architectes Johan Celsing, tranchera parmi les vénérables édifices du quartier.
Le visiteur sera d’abord accueilli par une vidéo résumant l’ascension du groupe à la renommée planétaire, signée du réalisateur Jonas Åkerlund. Entouré d’un écran circulaire à 360 degrés, il se découvre au milieu du public d’un stade gigantesque comme celui de Wembley, à Londres. Il se retrouve ensuite projeté en 1970 dans le parc baigné de soleil de Gamleby [au Sud de Stockholm], au milieu des chants d’oiseaux, où le quatuor se produit sous le nom bien peu exportable de Festfolket [le peuple de la fête].
Une reconstitution minutieuse
L’idée est d’amener le visiteur au plus près des quatre musiciens. Et cela n’aurait pas été possible sans l’implication de Björn Ulvaeus [guitariste, compositeur et parolier du groupe]. « C’est l’implication totale de Björn qui a permis de rendre l’exposition aussi personnelle. Nous avons des contacts quotidiens, et il a accepté d’être le président du conseil d’administration », confie Mattias Hansson, directeur du musée ABBA, en nous faisant faire le tour du propriétaire.
Le père de Björn Ulvaeus avait compilé les coupures de presse et quantité d’autres choses à la grande époque du groupe. Un matériau dont il a fait don au musée. Au terme de son voyage à travers l’histoire d’Abba, le visiteur atterrit dans la « salle des divorces » et se retrouve à l’époque de la séparation des deux couples, Björn Ulvaeus–Agneta Fältskog et Benny Andersson–Anni-Frid Lyngstad. Dans une autre salle baptisée « The Shrine », une cabine d’essayage virtuelle permet au visiteur de revêtir les vêtements de scène du groupe.
Peu d’enthousiasme chez les Suédois
« Nous aurons une réplique de la cuisine de Björn et Agneta. Et dans une autre salle, ceux qui le voudront pourront monter sur scène et prendre le micro avec les hologrammes des quatre membres du groupe. La scène sera immortalisée par des caméras pour ceux qui veulent rapporter une copie sur DVD chez eux », raconte un Mattias Hansson enthousiaste. Les hologrammes sont tirés de l’exposition itinérante « Abbaworld », tout comme la moitié des pièces de l’exposition. Parmi les nouveautés, les visiteurs découvriront un « Dialog » [téléphone suédois d’époque] rouge semblable à celui qui apparaît sur la pochette du single « Ring-Ring ». Lorsque le voyant situé près du téléphone clignote, le visiteur est invité à décrocher.
Dans les studios Polar reconstitués, on découvre le piano de Benny Andersson. Il arrive que le musicien y joue en direct, l’instrument étant relié à son studio de [l’île de] Skeppsholmen. Les membres du groupe feront-ils le déplacement pour l’inauguration, qui aura lieu la veille de l’ouverture au public ? « Je ne saurai qui vient que quelques minutes avant. Mais je peux dire que nous serons intransigeants sur les questions de sécurité. Beaucoup de gens ont fait savoir qu’ils tenaient à être là, notamment les médias étrangers. L’intérêt des Suédois est moins vif. Cela tient peut-être au fait que les membres du groupe ne sont jamais partis s’installer à Beverly Hills. Ils sont restés chez nous et nous sommes habitués à les avoir ici », analyse Mattias Hansson.
Source : Dagens Nyheter & courrierinternational.com|
Publié le mai 9, 2013, dans Actualités. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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